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Iris de Gélis, diplômée de l’ENSG-Géomatique, lauréate du prix de thèse CNRS – GdR Magis

Une reconnaissance prestigieuse pour des travaux à la croisée de la géomatique, de la télédétection et de l’intelligence artificielle.

Publié le 23 juillet 2025

Temps de lecture : 5 minutes

Iris de Gélis

Iris de Gélis, ancienne élève ingénieure de l’école, a remporté le prix de thèse 2024 décerné par le GdR Magis (CNRS), dans le domaine des géométries et géoinformations spatiales ainsi que la seconde place au prix de thèse AFRIF pour sa thèse intitulée : « Apprentissage profond pour la détection de changements dans des nuages de points 3D ».

Un parcours engagé entre mesure, science des données et observation de la Terre

Issue d’une CPGE scientifique (MP), Iris intègre l’ENSG-Géomatique où elle se spécialise en photogrammétrie et mesure des déformations. Très tôt, elle s’intéresse à la télédétection, et choisit de compléter sa formation par un master, avant de se lancer dans un doctorat au sein du laboratoire IRISA (équipe OBÉLIX), à l’Université Bretagne Sud. Sa thèse est menée en collaboration avec le CNES et l’entreprise Magellium.

Le sujet de sa recherche porte sur un défi de taille : l’automatisation de la détection de changements dans des données 3D géographiques (issues du Lidar ou de la photogrammétrie). Concrètement, cela signifie repérer automatiquement, par traitement d’image et IA, les évolutions de terrain entre deux relevés : érosion, glissement, effondrement, déplacement…
 

IA et géomatique : une synergie porteuse

Au cours de sa thèse, Iris s’initie à l’intelligence artificielle, qu’elle utilise pour développer des méthodes d’analyse automatisées de nuages de points 3D. Un enjeu complexe, notamment du fait de l’absence de bases de données annotées dans ce domaine : elle développe donc un simulateur de changements, permettant de créer des jeux de données réalistes sur lesquels entraîner et valider ses algorithmes. 

Ses résultats ouvrent de nouvelles perspectives pour le suivi des dynamiques terrestres. Ses méthodes ont été testées sur des contextes environnementaux concrets : modifications des paysages urbains, surveillance de falaises côtières, observation de glissements de terrain. Une contribution précieuse, saluée par la communauté scientifique.
 

Une suite de parcours tournée vers l’innovation spatiale

Aujourd’hui, Iris travaille au sein de l’entreprise Estellus, en collaboration avec l’Observatoire de Paris. Elle y explore un nouveau pan de la télédétection : l’utilisation de données issues de satellites micro-ondes pour extraire des variables géoclimatiques telles que la température de surface, l’enneigement ou les inondations. Une manière de rester fidèle à sa vocation première : combiner les données d’observation de la Terre avec des méthodes avancées pour mieux comprendre et anticiper les changements de notre environnement.

« L’ENSG-Géomatique m’a donné les fondations techniques pour explorer des sujets très différents, et la liberté de forger mon propre chemin. Mon parcours est à l’image de cette école : interdisciplinaire, rigoureux, ouvert sur les enjeux du monde. »
 

L’ENSG-Géomatique : une école tournée vers la recherche et l’innovation

Ce parcours illustre parfaitement la richesse des débouchés offerts par la formation d’ingénieur de l’ENSG-Géomatique. Grâce à un socle scientifique solide, une ouverture vers les grandes transitions et un lien étroit avec la recherche, l’école forme des profils capables d’innover dans des domaines aussi variés que la géodata, la cartographie, l’IA spatiale, la géomatique environnementale ou la modélisation 3D.

La réussite d’Iris de Gélis vient aussi souligner le rôle essentiel que jouent les partenariats entre établissements publics, laboratoires et entreprises dans l’accompagnement des jeunes chercheur·ses.

Des bases solides acquises à l’ENSG-Géomatique

La formation d’Iris à l’ENSG-Géomatique lui a permis d’acquérir des compétences solides en traitement de données géographiques et en analyse 3D, qui lui ont été précieuses pour mener à bien sa thèse. Elle y a trouvé les outils nécessaires pour aborder des jeux de données complexes et explorer l’intersection entre géomatique et intelligence artificielle.

Mais c’est aussi sa curiosité intellectuelle et son goût pour l’apprentissage permanent qui l’ont naturellement conduite vers la recherche. Ce qu’elle apprécie particulièrement ? Essayer de comprendre, découvrir des choses, se poser des questions, tester des idées… .
La liberté d’explorer et d’organiser son travail représentent de véritables leviers de motivation : un cadre stimulant, où elle peut suivre ses intuitions et creuser les sujets qui l’intriguent.
 

Mis à jour 23/07/2025