Issue d’une CPGE scientifique (MP), Iris intègre l’ENSG-Géomatique où elle se spécialise en photogrammétrie et mesure des déformations. Très tôt, elle s’intéresse à la télédétection, et choisit de compléter sa formation par un master, avant de se lancer dans un doctorat au sein du laboratoire IRISA (équipe OBÉLIX), à l’Université Bretagne Sud. Sa thèse est menée en collaboration avec le CNES et l’entreprise Magellium.
Le sujet de sa recherche porte sur un défi de taille : l’automatisation de la détection de changements dans des données 3D géographiques (issues du Lidar ou de la photogrammétrie). Concrètement, cela signifie repérer automatiquement, par traitement d’image et IA, les évolutions de terrain entre deux relevés : érosion, glissement, effondrement, déplacement…
IA et géomatique : une synergie porteuse
Au cours de sa thèse, Iris s’initie à l’intelligence artificielle, qu’elle utilise pour développer des méthodes d’analyse automatisées de nuages de points 3D. Un enjeu complexe, notamment du fait de l’absence de bases de données annotées dans ce domaine : elle développe donc un simulateur de changements, permettant de créer des jeux de données réalistes sur lesquels entraîner et valider ses algorithmes.
Ses résultats ouvrent de nouvelles perspectives pour le suivi des dynamiques terrestres. Ses méthodes ont été testées sur des contextes environnementaux concrets : modifications des paysages urbains, surveillance de falaises côtières, observation de glissements de terrain. Une contribution précieuse, saluée par la communauté scientifique.
Une suite de parcours tournée vers l’innovation spatiale
Aujourd’hui, Iris travaille au sein de l’entreprise Estellus, en collaboration avec l’Observatoire de Paris. Elle y explore un nouveau pan de la télédétection : l’utilisation de données issues de satellites micro-ondes pour extraire des variables géoclimatiques telles que la température de surface, l’enneigement ou les inondations. Une manière de rester fidèle à sa vocation première : combiner les données d’observation de la Terre avec des méthodes avancées pour mieux comprendre et anticiper les changements de notre environnement.
« L’ENSG-Géomatique m’a donné les fondations techniques pour explorer des sujets très différents, et la liberté de forger mon propre chemin. Mon parcours est à l’image de cette école : interdisciplinaire, rigoureux, ouvert sur les enjeux du monde. »