La géomatique ? Qu'est-ce que c'est ?
On ne la connaît pas, et pourtant elle est toujours autour de nous !
La géomatique, c'est la rencontre entre les sciences géographiques et l'informatique.
Il s’agit d’un ensemble de technologies permettant de modéliser, de représenter et d’analyser le territoire pour en faire des représentations virtuelles : géolocalisation, imagerie spatiale, bases de données, SIG (Système d’information géographique), technologies du Web…
La géolocalisation
La géolocalisation est un outil essentiel permettant de localiser un objet en tout point de la planète. Elle s’est fortement démocratisée avec une précision allant d’une dizaine de mètres pour les applications grand public que l’on retrouve dans nos smartphones, à quelques millimètres pour les applications scientifiques.
Par exemple, dans l’amélioration du fonctionnement des services urbains, la géolocalisation permet d’améliorer l’organisation des tournées de ramassage des déchets, le positionnement de l’éclairage urbain et la gestion des réseaux d’eau. Les données récoltées peuvent aussi servir au développement de nouveaux services de transports ou dans la gestion de flux lors d’événement tels que les jeux olympiques.
Secteurs d’activités :
Transport et logistique, navigation et cartographie, prévision de trafic et optimisation des itinéraires, gestion des ressources naturelles
Contribuer à la prévention des risques
Les spécialistes en géomatique jouent un rôle majeur dans la protection de l’environnement. Leur expertise dans la modélisation et la représentation des changements spatio-temporels des territoires est précieuse.
Par exemple, lors de la mise en place d’infrastructures comme des parcs éoliens ou des centrales photovoltaïques, c’est le/la géomaticien·ne qui optimise leur positionnement en simulant leur rendement en fonction du relief, de la météo locale ainsi que de leur impact sur le paysage et la biodiversité. De plus, il/elle peut contribuer à la préservation des espaces naturels et à la prévention des incendies en utilisant des outils géospatiaux pour identifier les zones à risque et planifier des mesures de protection.
Secteurs d’activités :
Énergies renouvelables, gestion des ressources naturelles, aménagement du territoire et urbanisme
L’intelligence artificielle et la géomatique
Les spécialistes de la géomatique s’appuient sur les techniques d’intelligence artificielle pour analyser les images aériennes, satellitaires ou les données radar qu’ils collectent et en extraire automatiquement les informations géographiques pertinentes.
La variation d’altitude entre deux modèles de surface peut révéler de nouvelles constructions, la fonte de glaciers ou des glissements de terrain. La photogrammétrie permet de calculer ces modèles. Elle permet aussi de superposer les images aériennes ou satellitaires avec une carte (on parle d’images ortho-rectifiées).
L’occupation des sols (zones artificialisées, cultures, etc.) peut être identifiée automatiquement grâce à des algorithmes d’apprentissage automatique (réseaux de neurones convolutifs) opérant sur les images ortho-rectifiées. Avec la multiplication des capteurs et de la puissance de calcul, le/la géomaticien·ne est au cœur du suivi de la transition écologique et climatique, offrant des diagnostics qui orientent les décisions publiques.
Les géomaticien·ne·s dans la sauvegarde du patrimoine
Les spécialistes de la géomatique jouent un rôle crucial dans la collecte et la modélisation en 3D de vastes territoires en vue de les cartographier, les analyser et les préserver. De plus, ces compétences peuvent être mises à profit pour la documentation de monuments, à des fins de conservation et de valorisation.
Par exemple, le Mont-Saint-Michel a été modélisé en 3D par des géomaticiens. Cette modélisation aide à mieux documenter et comprendre sa structure et son architecture, contribuant ainsi à sa préservation en fournissant des données précises pouvant être utilisées pour planifier des travaux de conservation.
Secteurs d’activités :
Système d’information géographique, archéologie et patrimoine culturel, restauration et conservation des monuments, gestion des risques pour le patrimoine, documentation et inventaire du patrimoine