Dans le cadre de mes fonctions précédentes, je devais participer à la délégation française pour une réunion à Madrid d’offices européens de propriété industrielle. J’avais participé à des réunions de ce type à Alicante, Athènes, Kilkenny et La Haye ; seule cette dernière ville m’avait permis un trajet en train depuis Paris. Programmer le déplacement Paris-Madrid en train a nécessité de convaincre le service financier de mon office : oui, la réduction de l’empreinte carbone était réelle par rapport à l’avion et justifiait l’écart de prix. Pour éviter les quelque dix heures de train (avec changement à Barcelone), j’ai combiné vacances et travail. Deux nuits à Figueras à l’aller et trois nuits à Gérone au retour devaient me permettre de découvrir des villes situées sur la ligne Paris-Barcelone et que je ne connaissais pas. Tout a parfaitement fonctionné à un virus près : la réunion était prévue le 10 mars 2020. L’office espagnol l’a annulée une semaine avant. J’ai préféré prendre une semaine de congé et racheter des billets de train pour profiter d’une bonne semaine de vacances - qui se sont avérées d’autant plus « lentes » que les derniers jours se sont déroulés dans une Espagne pratiquement à l’arrêt.
Directeur de la recherche Nicolas Sennequier Nicolas Sennequier