École

Retour sur la journée carte blanche

Le 16 janvier dernier, à l’ENSG-Géomatique se tenait la journée Carte Blanche sur le thème : IA, éthique & responsabilités.

Publié le 25 janvier 2024

Temps de lecture : 5 minutes

journée carte blanche 2024

le 16 janvier dernier, à l’ENSG-Géomatique se tenait la journée Carte Blanche sur le thème : IA, éthique & responsabilités. L’occasion pour nos étudiants d’en apprendre plus sur le sujet au travers de plusieurs conférences. Cette journée était animée par Marion Moreau, journaliste spécialisée en technologie et co-organisée par Francis Pisani.

journée carte blanche 2024 ENSGagées

Au programme :

Une présentation des ENSGagé·e·s, l’association œuvrant pour l’écologie et la solidarité au sein de l’école, durant laquelle, Ils ont exposé et pris la parole au nom des élèves sur les dangers et les opportunités liés à l’IA :

  •    L’IA va-t-elle pousser à un automatisme de non-réflexion ?
  •     Peut-on lier écologie et IA quand cette dernière représente déjà 1% de la pollution mondiale ?
  •     L’IA ne représente-t-elle pas un nouveau risque de harcèlement ou de vol d'identité ?
  •    L’IA est-elle éthique ?

 

Ces différentes questions ont guidé le déroulement de la suite de la journée et notamment les prises de paroles des différents intervenants.

Plusieurs temps forts ont marqué cette journée, parmis lesquels :

  • Une intervention de Marcus Goddard (VP Intelligence chez Netexplo), a expliqué que le boom d'il y a deux ans sur l’IA était le plus grand boom depuis le smartphone. Il a présenté divers exemples d’utilisations de l’IA aujourd’hui (découvertes de nouveaux cristaux, traductions labiales automatiques, etc.…). Pour lui, l’IA peut nous aider, mais il faut faire attention à la question de la transparence. Il faut comprendre pourquoi l’IA prend une décision et vérifier derrière elle.
  • Une prise de parole de Matthieu Porte (coordinateur IA de l’IGN), afin d'expliquer comment se préparer en tant qu’ingénieur, à travailler avec ou sur une IA. Il est notamment revenu sur l’histoire de ce que l’on appelle intelligence artificielle afin de montrer que la notion d’IA est loin d’être nouvelle et qu’au fil des années elle a pris différents noms.
  • Une intervention de Francis Pisani (journaliste, écrivain, et conférencier sur les enjeux de l'IA et des nouvelles technologies), témoin de la révolution web, qui a expliqué qu'il était fondamental que tout le monde possède une culture de base afin de pouvoir appréhender l’IA. Il a également posé la question : faut-il réguler l’IA ? En expliquant que, pour certains scientifiques, ne pas faire ce qu'ils savent possible est contraire à l’éthique. À ses yeux, il faudra beaucoup de temps avant qu'un consensus sur l’IA ne soit adapté car la communauté scientifique est divisée sur la question.
  • Une présentation de Thomas Sitbon (software manager de la start-up Preligens) sur la création de datasets pour les IA. Il a commencé en expliquant que 90% des données produites chaque jour n’étaient pas utilisées. Il a expliqué que l’entraînement d'une IA pour qu'elle apprenne à repérer des données était très long.
  • Marion Moreau qui a parlé de son expérience dans la technologie et sur l’IA en rappelant que les IA reposent sur des datacenters très coûteux en énergie et en composants. Il y a donc un enjeu géopolitique dans l’extraction des minéraux utilisés dans la fabrication de composants. Maîtriser l’IA est un enjeu de puissance mondiale.

 

journée carte blanche 2024 questions

Pour finir la journée, les élèves devaient proposer des idées innovantes d’utilisation de l’IA afin d’améliorer le quotidien. Parmi les applications proposées, il y avait notamment :

  •  L’IA pour les urgences afin de pouvoir gérer l’ordre de priorité, d’identifier automatiquement le type de blessure et de prodiguer des premiers conseils.
  •  IA pour seconder les archéologues en leur offrant un second regard sur leurs découvertes.

Tout au long de la journée, ils ont ainsi interagi avec les différents intervenant ce qui leur a permis d’avoir plusieurs pistes de réponses quant à leurs interrogations.

 

Mis à jour 26/01/2024

Recherche

Journée de la recherche 2024

Publié le 15 janvier 2024

Temps de lecture : 2 minutes

L’Université Gustave Eiffel, l’IGN et l’ENSG-Géomatique organisaient le jeudi 28 mars 2024 la 33ème Journée de la recherche sur le thème du Jumeau numérique de la France - Faire commun avec les jumeaux thématiques et territoriaux.

Communautés, usages, conditions d’interopérabilité pour la construction d’un jumeau numérique national…

Une journée inspirante qui fut riche en informations !

Quand et où ?

Date : jeudi 28 mars 2024

Lieu : Université Gustave Eiffel – Auditorium Maurice Gross (Bâtiment Copernic) – 5, boulevard Descartes, 77420 Champs-sur-Marne (RER A Noisy-Champs - Descartes)

Au programme de cette journée

9h-9h30 Accueil café
9h30-9h45 Session d'ouverture - Patrick SILLARD [IGN]
9h45-10h45

Session Jumeaux numériques : 

  • Le projet ICI - Modélisations épidémiologiques pour évaluer diverses interventions sanitaires - Maxime COLOMB [INRIA]
  • Digital Twins for Complex Infrastructures and Urban Ecosystems - Mathieu ARQUIER [ENPC]
  • Générateur semi-procédural de villes virtuelles à partir de données géographiques ouvertes - Nicolas AUDEBERT [IGN]
  • Towards the design of a data layer for the management of the smart buildings - Daphné TUNCER [ENPC]
10h45-11h Présentation posters
11h-11h45 Pause & exposition posters
11h45-13h

Session INRAE : 

  • Un jumeau numérique pour l’adaptation résiliente et durable des réseaux d’eau - Olivier PILLER [INRAE]
  • Iota2 : Une chaine de traitement d'imagerie satellitaire open-source pour l'extraction d'information geographique - Mathieu FAUVEL [INRAE]
  • Des orthophotographies historiques aux données LiDAR HD : une diversité de sources pour enrichir la cartographie du bocage et les indicateurs associés - David SHEREEN [INRAE]
  • Localisation des aires pour gens du voyage : une source de discrimination ? - Philippe DELACOTE [INRAE]
  • Questionnements & réflexion d’INRAE sur le jumeau numérique - Thierry CAQUET [INRAE]
13h-14h Pause déjeuner (libre)
14h-14h30 Pause & exposition posters
14h30-15h15 Table ronde : Jumeaux numériques et Communs
Animation : Rudy Cambier (IGN)
Participants : Gilles CORDE (Program manager, IFPEN), Yann LE YHUELIC (Directeur du Business Development, 1Spatial France), Claude PENICAND (Directeur de la stratégie, IGN), Perrine RUTKOWSKI (Responsable incubateur Accélérema, Cerema), Rémi Montorio (responsable du jumeau de la Métropole Européenne de Lille)
15h15-15h30 Pause et répartition dans les 3 espaces (au choix)
15h30-16h30

Sessions parallèles

Applications des Jumeaux Numériques [Copernic] Méthodes et applications en télédétection [ENSG, Picard]

Tutoriels
[salle L-112]

A scientometric analysis of linkages between urban digital twins and urban simulation models - Juste RAIMBAULT [IGN] Dense Depth Supervised Neural Radiance Fields for Sparse Satellite Images - Lulin ZHANG [IPGP] Tutoriel MicMac - Mehdi DAAKIR [IGN]
Retour d'expérience sur la construction d'un jumeau numérique d'un projet de construction de tramway - Lionel HENRY [ESRI France] Transferability between two areas of a data-fusion based method for Land Use classification - Martin CUBAUD [IGN]  
Tendances de productivités à l'échelle de sylvoécorégions et de leurs déterminants climatiques - Lionel HERTZOG [LIF] Quels sont les obstacles à une représentation réaliste des déformations du sol avec les GNSS ? - Kevin GOBRON [IPGP]  
    Construction of geo-commons by communities of practice: the case of orienteering maps generation from open LIDAR data - Juste RAIMBAULT [IGN] Les jumeaux numériques au service de la sécurité des ponts - Dominique SIEGERT [UGE]  

 

16h30-16h45 Pause et répartition dans les 3 espaces (au choix)
16h45-17h45

Sessions parallèles

Modèles et production de données [Copernic] Visualisation, cartographie et interaction utilisateur [ENSG, Picard] Tutoriels [salle C-310] 
  Un tableau de bord collaboratif des évolutions de bâtiments et de la densification - Bénédicte BUCHER [IGN] Exploration de la théorie de l’ancrage pour les cartes panscalaires - Maieul GRUGET [IGN] Tutoriel OpenMOLE - Juste RAIMBAULT [IGN]
Modèle de classification pour l'inférence de la précision spatiale des bâtiments d'OSM avec des indicateurs intrinsèques - Arnaud LE GUILCHER [IGN] Produire automatiquement des orthophotos du XXème siècle : évaluation et maturation de la chaîne HIATUS - Célestin HUET [IGN]  
Modélisation et instanciation d'un modèle de données routières pour le cyclisme - Raphaël BRES [IGN] L'oculométrie au service de la cartographie - Laura WENCLIK [IGN]  
Quantification des risques auxquels sont soumis les cyclistes lors de leurs trajets quotidiens - Emmanuel Cledat [IGN] Les multiples facettes du design de cartes interactives - Quentin POTIÉ [IGN]  

 

 

Découvrez les posters de la Journée de la recherche en avant première !

Les motivations des participant·es

  • Découvrir les dernières avancées des recherches Univ Eiffel-IGN-ENSG
  • Engager des discussions avec des chercheurs 

RDV en 2025 pour la prochaine édition !

Mis à jour 08/04/2024

École

Raphaële Héno nommée directrice adjointe en charge des enseignements

Diplômée puis professeur à l'ENSG-Géomatique, et après plusieurs années à l'IGN, Raphaële Héno, intègre ses nouvelles fonctions. Découvrez son parcours.

Publié le 08 janvier 2024

Temps de lecture : 2 minutes

Raphaële Héno

Diplômée de l’ENSG-Géomatique et ingénieure des ponts, des eaux et des forêts, Raphaële Héno a effectué presque tout son parcours à l’IGN, dans des postes variés à des niveaux de responsabilité croissants. Experte en photogrammétrie, elle commence sa carrière sur un poste de chargée d’études autour de l’optimisation des méthodes de production de l’information géographique à partir d’images aériennes. Après une disponibilité d’une année au Yémen pour la mise en place d’un processus de production numérique d’orthophotoplans, elle rejoint l’ENSG-Géomatique pour prendre une activité d’enseignement et devient en 2006 cheffe d’un département d’enseignement, menant de front des activités scientifiques au sein de sociétés savantes, en France et au niveau international, et des activités pédagogiques en formation initiale et continue. 

En 2015, elle devient chargée de mission pour les partenariats européens et internationaux à la direction de la stratégie, de l’innovation et de la valorisation à l’IGN. Elle contribue notamment au montage de plusieurs projets européens et multipartenaires (Niva, Urclim, Time Machine). Depuis 2019, Raphaële Héno occupe le poste de pilote du programme de transformation par l’innovation à l’IGN. Elle a notamment dans ce cadre contribué à la préfiguration de la Fabrique des géocommuns, au lancement du Lab IGN et à la préparation des feuilles de route technologiques IA et géovisualisation. En 2023, elle s’est particulièrement investie dans la coordination du montage du projet de jumeau numérique de la France.

Raphaële Héno a pris ses fonctions à l’ENSG-Géomatique le 8 janvier 2024 en tant que directrice adjointe en charge des enseignements en remplacement d’Alain Dupéret qui partira en retraite en Février 2024. 
 

Mis à jour 09/01/2024

École

Liina Laatikainen : une joueuse de go à Tokyo

Étudiante en Master 2 à l'ENSG-Géomatique et participante du championnat du monde étudiant de pair go à Tokyo !

Publié le 20 décembre 2023

Temps de lecture : 7 minutes

Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Liina Laatikainen, je suis étudiante Finlandaise, je viens d’une licence géographie et aménagement à Lyon et je suis en Master 2 IGAST. Je joue au jeu de go depuis que je suis toute petite, c’est ce qui m’a conduit à être invitée aux championnats étudiants du pair go au Japon en décembre. 

Peux-tu nous présenter le go ?

Le go se joue avec des pierres de 2 couleurs (noire et blanche) évoluant sur un plateau (appelé goban) avec un cadrillage de 19 lignes par 19.

Le but, c’est juste de construire un territoire plus important que celui de l’adversaire à l’aide de ses pierres. La notion la plus importante pour jouer, c’est la notion de liberté parce que nos pierres évoluent sur un cadrillage où elles ont 4 choix issus des 4 branches de l’intersection sur laquelle la pierre est placée. Si la pierre est entourée par les pierres de l’adversaire, elle n’a plus de libertés et devient capturée.

Les règles sont très simples et c’est ça qui fait du go un jeu si complexe, on commence avec un plateau vide, toutes les pierres ont les mêmes valeurs et les mêmes comportements, une fois que l’on a posé une pierre sur le plateau, elle ne peut plus bouger.

Une partie peut durer un quart d’heure mais généralement en tournoi, les parties durent environ 2 heures et parfois les parties de professionnels peuvent durer jusqu’à 2 jours mais c’est un peu extrême.

Comment as-tu découvert ce jeu ?

C’est grâce à mes parents, je n’ai aucun souvenir d’avoir appris le jeu parce que j’étais très jeune lorsque j’ai commencé à y jouer. Mes parents y jouent depuis leur jeunesse et sont très actifs dans les clubs de go donc j’y allais avec eux quand j’étais petite, j’ai aussi été à pas mal de tournois avec eux.  

L’année dernière, quand j’ai emménagé à Paris, je me suis dit que ça pourrait être cool d’aller à un club de go à Paris, celui d’Aligre, pour faire connaissance avec des gens. C’était la première fois que j’allais toute seule dans un club de go. J’y ai beaucoup été l’année dernière et cette année j’ai participé à plusieurs tournois en France.

Tu as participé au championnat du monde étudiant de pair go à Tokyo, peux-tu nous en dire plus sur l'évènement ?

Cette année, c’était la 33ème édition du championnat du monde des amateurs de go, mais le tournoi amateur de go des étudiants existe depuis seulement 8 ans.  

Le go en pair est plus récent que le go initial. C’est la fédération de go japonaise qui a créé cette pratique et ils invitent chaque année des binômes de partout dans le monde et ont également créé un tournoi de pair go uniquement pour des étudiants. Il se joue à 4 avec 2 binômes constitués d’un homme et d’une femme.

Le championnat s’est déroulé dans un hôtel à Tokyo, il a duré 2 jours et était constitué de 6 parties : 3 parties officielles de la compétition et 3 parties amicales avant ça où les équipes étaient mélangées afin de jouer avec d’autres binômes. Nous étions 8 équipes ce qui explique le faible nombre de parties officielles.  

Avant le tournoi, je ne connaissais pas mon binôme, c’est tout le défi du pair go, on ne joue pas uniquement contre les adversaires, il faut aussi deviner ce que va faire l’autre membre son binôme.

Tous les joueurs du tournoi étaient très forts donc j’ai vraiment beaucoup appris en jouant avec les différentes personnes. Ça aide vraiment à créer du lien et à faire connaissance avec les personnes sur place. Sur ces 3 parties, nous avons réussi à en gagner une donc je suis très fière !

Ça m’a donné beaucoup de motivation à continuer le jeu de go et je trouve qu’en analysant les parties, j’ai vraiment beaucoup appris, notamment sur la façon de penser des autres joueurs.

Liina et son binôme en tenues traditionnelles

C'était ta première fois au Japon ?

J’y avais été une fois quand j’avais 10 ans, pour le même championnat mais c’était mes parents qui jouaient. C’était dans le même hôtel et on avait pu visiter Tokyo. Ce qui m’a fait rire c’est que la première fois comme cette fois ci, les organisateurs demandaient aux participants de porter un costume national.

J’ai trouvé une robe traditionnelle finlandaise à Paris et donc on a fait un shooting avec tout le monde qui portait son costume national.  

J’ai désormais une photo de 2010 avec moi toute petite portant une robe traditionnelle et une de moi maintenant à 23 ans, au même endroit avec une tenue similaire. D’ailleurs mon binôme et moi avons obtenu le prix des meilleures tenues !

Les 2 jours de tournois étaient très intenses et je ne suis pas trop sorti de l’hôtel mais je suis restée la semaine d’après pour visiter le Japon.

J’avais envie de visiter Kyoto et Nara parce que c’est quand même différent de Tokyo, Kyoto est une ville très traditionnelle et il y a beaucoup de bâtiments historiques et à Nara, il y a le biche (parc public de la ville). 

Pourquoi apprécies-tu le go ?

J’aime bien la réflexion stratégique dans le go, j’apprécie beaucoup quand je vois des joueurs forts jouer, ça m’impressionne de voir à quel point ils sont capables de prévoir des séquences immenses et d’anticiper les prochaines phases de la partie. Mais aussi, j’aime beaucoup jouer en club car c’est très convivial, je n’aime pas trop jouer en ligne car c’est un jeu tellement social qu’on perd cette interaction à jouer en ligne.

C'est facile de rejoindre un club de go ?

Oui, il y a toujours des débutants qui viennent et des gens pour leur apprendre le jeu. La meilleure façon d’apprendre, c’est de jouer contre d’autres débutants. Je pense que le club est un environnement idéal pour ça. De plus, en France, aujourd’hui, il y a 96 clubs de go donc on peut trouver facilement.

À qui recommanderais-tu ce jeu ?

Je recommande le jeu à toutes celles et ceux qui s’intéressent aux jeux de stratégies, c’est comparable aux échecs mais la complexité est différente. Il y a beaucoup de gens qui s’intéressent à la culture japonaise mais aussi à l’intelligence artificielle qui ont commencé à jouer au go grâce à la visibilité autour de ces sujets.

C'est une bonne idée d'offrir un jeu de go comme cadeau de Noël ?

Oui ! C’est un bon cadeau et un ça ne coûte pas si cher. D’ailleurs, mon plateau de go était un cadeau de Noël de mes parents car ils étaient au courant que j’avais repris le jeu et ils voulaient m’offrir un plateau aimanté ce qui n’est pas traditionnel mais est pratique pour le transporter et l’utiliser un peu partout.

 

Mis à jour 21/12/2023

Recherche

Le voyage aux USA de Maylis de La Serve

Ingénieure-Chercheuse à l'ENSG-Géomatique, Maylis est partie aux États-Unis poursuivre sa thèse.

Publié le 29 novembre 2023

Temps de lecture : 5 minutes

Maylis de la Serve

Maylis La Serve, ingénieure-chercheuse en géodésie part aux États-Unis, à Michigan State University, une véritable opportunité à saisir afin de poursuivre sa thèse à une échelle plus importante.  

Elle qui se décrit comme un “pur produit de l’ENSG” souhaite à travers ce voyage, pouvoir s’émanciper et apporter de la diversité à son parcours tout en poursuivant le travail initié lors de sa thèse. Son travail a pour but de favoriser une meilleure compréhension et modélisation des déformations de la Terre pour faire évoluer l’ITRF (Repère International de Référence Terrestre). 

Elle nous explique : “ C'est fréquent qu’un docteur parte faire un post-doctorat à l’étranger. Cela permet de consolider sa thèse, d’étendre son réseau et de renforcer son dossier si on souhaite obtenir un poste permanent comme chercheur ou maître de conférence. J’aurai pu choisir de partir dans un laboratoire français mais l’anglais étant ma principale langue de travail, les USA étaient la suite logique ! ” 

Maylis de la Serve  Michigan State University

Quel est l’objectif de ses recherches ? 

L’objectif de la thèse de Maylis était d’investiguer l’une de ces questions : Est-il possible de détecter des mouvements non-linéaires non saisonniers sur les sites de l’ITRF ?  

Mais dis-moi, Jamy qu’est-ce que c’est les mouvements non-linéaires non saisonniers ? 

Pour comprendre cela, il faut d’abord commencer par la présentation de l’ITRF. 

Il est nécessaire de pouvoir se positionner précisément à la surface ou proche de la surface de la Terre, que ça soit pour se déplacer ou pour des applications scientifiques qui permettent en autre la prévention de risques naturels.  

Mais comment se positionner sur une Terre qui subit constamment des déformations (tectonique des plaques, volcans, séisme…) ? Pour cela on utilise un outil qui s’appelle… l’ITRF ! 
L’ITRF correspond à la position d’une multitude de stations/points de référence qui se trouvent tout autour de la planète ainsi qu’à leur évolution dans le temps. 

Ce repère est peu connu par le grand public mais il a un réel impact dans notre quotidien. Pour s’assurer d’une bonne fiabilité, il est mis à jour régulièrement. La dernière réalisation de l'ITRF est l’ITRF2020. 

Mais l’ITRF2020 connaît quelques limites. Sa modélisation, comme tout modèle simplifié, ne représente pas parfaitement la forme de la Terre. En effet, elle ne prend pas en compte certains mouvements ou déformations : Les fameux mouvements non-linéaires non saisonniers !  

Par exemple, il ne prend pas en compte dans leur entièreté la fonte des glaces actuelle ou le phénomène El Nino (phénomène climatique qui impacte la côte Pacifique de l’Amérique du Sud). Le travail de Maylis a donc pour objectif d’investiguer une manière d’incorporer ces mouvements non linéaires non saisonniers à l’ITRF.  

Cela permettrait d’obtenir des coordonnées plus fiables et notamment de mieux étudier certains phénomènes climatiques comme la montée des mers ou la fonte des glaces. 

Quels sont les bénéfices de ce partenariat ? 

Maylis de la Serve  Michigan State University

Le partenariat avec le Dr. Jeffrey T. Freymuller, professeur à Michigan State University va permettre d’aborder ces mouvements non linéaires et non saisonniers d’un point de vue géophysique. “Son expertise en géophysique ainsi qu’en géodésie est un atout indéniable afin d’avancer vers la modélisation de ces déplacements et vers leur potentielle intégration dans l’ITRF.” 

Maylis pourra donc consolider les acquis de sa thèse en assimilant de nouvelles connaissances, méthodes et techniques.  

“Cela sera en effet pour moi l’occasion d’apprendre de nouvelles méthodes d’analyse de données issues de la géodésie spatiale appliquées aux sciences de la Terre ainsi que l’utilisation de modèles géophysiques.” 

Cette expérience lui permettra de développer son propre projet de recherche afin d’obtenir une meilleure modélisation des déformations de la Terre ce qui fera évoluer l’ITRF ainsi que sa carrière. 

Vous voulez en apprendre davantage sur le travail de Maylis ? N'hésitez pas à consulter son article scientifique ! 

Consulter l'article

Maylis de la Serve  Michigan State University

Mis à jour 07/12/2023

École

À la découverte de Benoit !

Étudiant ingénieur à l’ENSG-Géomatique et vainqueur avec son équipe des 24h de l'innovation au centre de la Terre du Pôle Avenia !

Publié le 23 novembre 2023

Temps de lecture : 5 minutes

Benoit Cachard

Tu peux te présenter ?

Je m’appelle Benoit Cachard, je suis étudiant en 3ème année du diplôme d'ingénieur à l’ENSG-Géomatique en option PPMD. Je suis ici en double diplôme, j'ai commencé ma formation au sein de l'Ecole Nationale Supérieure de Géologie de Nancy.

Benoit Cachard

Tu as participé aux 24h de l'innovation au centre de la Terre du Pôle Avenia, tu peux nous expliquer ce que c’est ?

C’est un événement qui a pour but d’éveiller les gens autour de la Géoscience et de tous les secteurs que ça comprend.
C’est un évènement organisé par le  Pôle Avenia, qui collabore avec 15 entreprises rencontrant des problématiques différentes. Pour chacune des problématiques, un groupe de 7 étudiants, venant d’écoles différentes et avec des compétences variées va travailler pendant 24 heures pour tenter de répondre à cette problématique avec une solution innovante.
Un créneau de 2 minutes montre en main est alloué à chaque équipe à la fin de l'événement pour présenter ce travail à un jury et les convaincre que la solution apportée répond à la problématique.

Pourquoi tu as voulu y participer ?

Cette édition étant à Pau, une ville clé du secteur des Géosciences avec des grandes entreprises, c’était d’un côté un beau challenge et une réelle opportunité pour enrichir mon réseau et trouver mon stage de fin d’études.

Quel était le sujet de ton équipe ?

Notre sujet était porté par l’entreprise Smart Seismic Solutions qui rencontrait un problème lors de leurs acquisitions sismiques. Le principe est d’utiliser des camions vibrateurs qui font trembler le sol, et d’enregistrer ces réponses sur des capteurs. Mais ils avaient un problème avec ces camions qui perdaient parfois la couverture satellite.
Notre job était de trouver une solution innovante permettant aux sources sismiques (les camions vibrateurs) de connaître en continu leur positionnement précis.

On a travaillé 20h / 24 !

Comment vous avez fait pour y répondre ?

Comme le problème venait de la perte de couverture satellite, il fallait trouver un moyen de s’en passer. 
On a donc imaginé un système de positionnement où l’entreprise venait poser un réseau de positionnement en amont de l’acquisition. C’est réalisable parce qu'une acquisition dure plusieurs mois donc ça vaut le coup de s’y investir.
L’entreprise va donc poser des antennes, qui vont permettre de positionner les camions par triangulation dans une zone découverte, et si la zone manque de visibilité, une centrale inertielle prendra le relais.
Une solution vraiment innovante car elle couple différentes technologies existantes, mais d’une manière qui n’avait encore jamais été réalisée dans le secteur sismique.
Pour y arriver on a travaillé 20 heures sur 24, toujours en groupe et dans une bonne dynamique ! On n'aurait pas pu faire mieux je pense.

Vous avez eu des retours par rapport à votre solution ?

On sait que notre proposition a intéressé Smart Seismic Solutions, mais on ne sait pas si elle va être mise en place. D’autant plus que sa mise en place nécessite un certain délai, le temps d’acquérir les différentes technologies.
On a également eu des retours sur LinkedIn de personnes qui montraient de l’intérêt à notre travail.

Tu conseillerais à d’autres personnes d’y participer ? 

Évidemment ! J’ai même eu des demandes de l’encadrement de l’évènement pour avoir d’autres étudiants de l’école pour la prochaine édition.

Benoit Cachard

Qu’est-ce que tu retiens de cette expérience ?

Je retiens vraiment cet esprit de groupe, de partage et d'innovation ! On s’est donné les moyens d’y arriver en travaillant et en s'impliquant à 100%.
C’est aussi des rencontres, des moments d’échange avec des gens passionnés des Géosciences.
C’était également très formateur dans plein de domaines différents, que ça soit sur un aspect technique ou communicationnel comme prendre la parole pendant 2 minutes devant une centaine de personnes.

 

Un message à passer ?

Je conseille vraiment aux étudiants de l’ENSG-Géomatique d’y participer, c’est un beau challenge.
La prochaine édition aura lieu à Montpellier, toujours organisé par le Pôle Avenia.
C'est sûr que c'est très plaisant que notre travail ait été récompensé par la premier prix, mais cela va plus loin que ça. Voir l'ensemble des étudiants produire des solutions si diverses en réponse à des problématiques complexes, et les présenter de façon si variées, c'était un instant magique et enrichissant !

Mis à jour 20/12/2023

École

Ciril GROUP devient parrain de la promotion "Jeanne Barret"

Ciril GROUP parraine la promotion (2023-2026) : "Jeanne Barret" de notre cycle ingénieur !

Publié le 23 octobre 2023

Temps de lecture : 3 minutes

ciril GROUP parrain
Nicolas Paparoditis & Thierry Peuzin

Merci à Ciril GROUP pour leur soutien à la promotion "Jeanne Barret"  de notre cycle ingénieur. Ce parrainage va permettre à l'école d'avoir accès aux ressources humaines de Ciril GROUP afin de former et de professionnaliser les étudiants durant la totalité de leur cycle ingénieur (de 2023 à 2026). Cela permettra également la mise en place de divers projets communs.

Pour rappel, Ciril GROUP est un éditeur de logiciels et hébergeur Cloud français qui existe depuis 40 ans. Il est notamment l'éditeur de la plateforme SIG géomarketing et géo-décisionnelle GEO Software qui est reconnue à l'internationale. Ce parrainage permettra entre autres :

  • L'accompagnement rapproché de l'ensemble de la formation "Jeanne Baret" dans leurs projets d'études.
  • Le tutorat par des experts techniques et métiers de Ciril GROUP, des projets "Géodev" menées par les étudiants durant leur 2e année.
  • L'organisation de conférences et d'ateliers sur des thèmes directement liés aux programmes académiques mais aussi sur les nouveaux usages technologiques dans les domaines des SIG.
  • La mise en œuvre de bourses d'aide à la mobilité (internationale notamment) pour la promotion "Jeanne Baret".

Ce partenariat est amené à évoluer et à s'enrichir dans l'intérêt des étudiants.

En savoir + sur le parrainage

Mis à jour 28/11/2023

Formation initiale > Diplôme d'ingénieur

Durée 1 an

Filière Geo data science

Niveau admission Ingénieur 2ème année

Lieu ENSG-Géomatique

Diplôme délivré Ingénieur